Festival
Verdi | |||||
Pourquoi j'ai mis en place un FESTIVAL VERDI Depuis que mes parents Maryse et Aimé Parody m'ont fait découvrir le monde de l'Art Lyrique, je suis attiré par les oeuvres de GIUSEPPE VERDI. A l'époque, les opéras de VERDI les plus joués étaient RIGOLETTO, La TRAVIATA et quelquefois Le TROUVERE. Le TROUVERE a profondément marqué ma jeunesse et je n'ai eu depuis qu'une seule ambition, : monter cet opéra. Par la suite au cours de mon adolescence, j'ai découvert d'autres chefs d'oeuvres de VERDI : NABUCCO, AÏDA, ATTILA, La FORCE DU DESTIN et bien sur, DON CARLO. Passionné par le destin des HABSBOURG ( dont je suis en train d'écrire la Saga en collaboration avec Madame Blandine Therme également passionnée d'Histoire), DON CARLO a attiré ma curiosité et j'ai décidé d'en approfondir le livret. Après plusieurs séjours à VIENNE (Autriche) et VERONE (Italie), j'ai été invité à BUSSETTO pour mener une étude sur le grand compositeur qu'était VERDI et là, j'ai pleinement assouvi ma passion de connaissances à propos de ses oeuvres grandioses.De retour en FRANCE, j'ai été invité à PARIS afin de continuer mes études sur l'Art Lyrique et VERDI était de plus en plus présent dans mes recherches. Dès ma nomination au sein du Comité de jumelage entre NIMES et VERONE, je n'ai qu'une ambition : créer ce fameux FESTIVAL VERDI. (voir article paru dans Midi Libre). Le premier opéra que je décide de présenter au public est bien sur Le TROUVERE (rivalité amoureuse entre deux frères qui ignorent qu'ils le sont). Cependant, pour présenter un opéra tel que Le TROUVERE, il faut trouver des "voix" et surtout un ténor capable d'affronter les "contr'ut". Je me suis donc rendu à nouveau à VERONE afin de trouver la "perle rare" Après plusieurs jous passés sur les bords de l'ADIGE (fleuve qui traverse VERONE), je n'ai toujours pas trouvé de ténorpour interpréter le rôle de "MANRIQUE". En fin de semaine, je suis invité à un défilé de mode mais n'étant pas très attiré par ce genre de manifestation réservée à la gent féminine, je décline poliment l'invitation. Cependant, devant l'insistance de mes amis, je décide de les accompagner. Après le défilé je suis invité au restaurant afin de déguster un plat de pates comme cela se fait souvent en Italie.Pendant que je savoure mes pates, j'entends un ténor chanter une sérénade napolitaine. Avec la plus grande courtoisie, je quitte la table pour aller à sa rencontre et lorsque nous engageons la conversation, il se présente poliment et me dit qu'il est de nationalité sicilienne et qu'il se trouve à VERONE comme beaucoup de ténors en cette période de festival au cas où il y aurait une défection aux arènes. Je lui demande alors quel est son répertoire et il me répond "Tutti VERDI" Je lui propose alors de venir à NIMES interpréter le rôle de "MANRIQUE" dans "le TROUVERE". Le reste de la distribution est confié à Madame Maria Scardoni, professeur de français à l' Université de Vérone et spécialiste de l'opéra italien. La représentation du TROUVERE a lieu au Grand Temple à Nîmes (comble pour la circonstance), le 2 juillet 1998 avec la distribution suivante : Le TROUVERE (article Midi Libre) Léonore ................ Alessandra Maistrello Azucena ................ Antonella della Pozza Manrique ................ Giuseppe Constanzo Comte di Luna ................ Mario Scardoni Orchestre dirigé par Alessandro Cofano Après le succès du TROUVERE, je suis reconduit dans mes fonctions de Conseiller Artistique et je décide de continuer le FESTIVAL VERDI par un ouvrage beaucoup plus imposant et basé sur des faits historiques. Mon choix se porte alors sur DON CARLO. Dans le cadre d'un hommage au grand compositeur et grand homme politique qu'est GIUSEPPE VERDI, il est impensable de ne pas produire ce "monument" qu'est DON CARLO. Monsieur Bruno Ferrier responsable des jumelages, me fait part du fait qu'il a obtenu un budget supplémentaire qui pourrait nous permettre de présenter lors de la deuxième édition, deux opéras de VERDI. J'envisage alors d'associer à DON CARLO la BATAGLIA DI LEGNANO (la bataille de Legnano) symbole de l'unité italienne, dont je connais fort bien le sujet car il se réfère à la bataille de TOULOUSE. Je retourne donc à VERONE afin de trouver une "basse" pour interpréter le rôle de Philippe II. Aussitôt arrivé dans la ville de ROMEO et JULIETTE, je suis convié à assister à une répétition d'AÏDA et suis impressionné par le "RAMPHIS" de SILVIO TULLIO FALZONI qui avait déjà tenu ce rôle à BERCY. Subjugué par l'ampleur de sa voix, lorsque la répétition est terminée, je lui demande si le rôle de Philippe II figure dans son répertoire. Sa réponse est positive et je fais part de mes projets à madame Scardoni mais celle-ci m'informe que ces projets sont très difficiles à réaliser et me propose de remplacer DON CARLO par une sélection d'AÏDA. Cette proposition ne m'enchante guère. J'aime beaucoup AÏDA mais DON CARLO est un grand opéra que l'on ne joue pas souvent et dont l'histoire me fascine.Je quitte donc VERONE quelque peu déçu. Au début de l'automne 1998, j'élabore donc avec madame Scardoni un projet autour d'AÏDA mais tout en travaillant à la conception de ce projet, je reste fidèle à mon idée de produire DON CARLO. Quelques temps plus tard, un tournoi de football me ramène à VERONE où je rencontre à nouveau les interprètes d'AÏDA et leur renouvelle mon ambition de présenter DON CARLO. Cependant, en ces quelques mois, les choses avaient avancé car madame Scardoni avait quelque peu préparé le terrain. Monsieur Falzoni m'indique alors qu'il est d'accord pour interpréter le rôle extrêmement difficile de Philippe II. A ma grande joie, madame Scardoni me charge alors de monter le projet. DON CARLO est un opéra fort complexe à mettre en scène et dès mon retour à Nîmes, je me mets au travail. En accord avec mes collaboratrices, je décide de présenter la seconde version que VERDI consacre à DON CARLO qui met d'avantage l'accent sur les problèmes politiques et l'orgueil des protagonistes. Ce que je souhaite avant tout, c'est faire ressortir dans cette fresque historique les machinations du Duc D'ALBE et celles du Père DOMINGO (machinations qui sont développées dans l'ouvrage consacré aux HABSBOURG). Je crois que dans cette fresque historique, tout metteur en scène doit centrer l'opéra sur deux personnages : l'INFANT d'ESPAGNE et la PRINCESSE d'EBOLI. La version française originale de DON CARLO ne se joue plus de nos jours. Dominé par les grandes scènes dites du "DOMINO" et de la "PRISON" (rivalité entre le monarque et son fils), l'ouvrage y atteint les sommets de l'expression dramatique. C'est pour cela que nous décidons de conserver ces pages et de restituer l'air de "FONTAINEBLEAU" seul vestiges du premier acte dans la version française.(article Midi Libre) AÏDA est présentée au public le vendredi 9 avril 1999 avec la distribution suivante : Amnéris ................ Antonella della Pozza Aîda ................ Alessandra Maistrello Radamès ................ Giuseppe Costanzo Ramphis ................ Silvio Tullio Falzoni Asmonaro ................ Mario Scardoni DON CARLO est présenté au public le dimanche 11 avril 1999 avec la distribution suivante : DON CARLO (article Midi Libre) Don Carlo ................ Giuseppe Costanzo Rodrigo ................ Mario Scardoni Philippe II ................ Silvio Tullio Falzoni Elisabeth de Valois ................ Alessandra Maistrello Princesse Eboli ................ Antonella della Pozza Les deux représentations obtiennent un grand succès et plus particulièrement DON CARLO où le duo d'adieu entre ELISABETH et l'INFANT est bissé deux fois. Succès obtenu malgré l'hostilité d'une société lyrique dont le but est de faire obstacle à toute réalisation de ce type. Pour la troisième édition du FESTIVAL VERDI, nous décidons d'innover et je propose de faire un parallèle entre un opéra de GIUSEPPE VERDI et un opéra de GAETANO DONIZETTI afin en quelque sorte de faire un rapprochement entre les VEPRES SICILIENNES et le DUC d'ALBE. Dès la fin des représentations de DON CARLO, je me mets rapidement au travail. Quelques temps plus tard, Monsieur Alain Clary, député maire de la ville de Nîmes me convoque et m'informe d'un projet concernant les villes jumelles que sont NIMES et VERONE. Ce projet consiste à recevoir une délégation de chacune des deux villes ainsi que différents élus du Parlement Européen. En accord avec monsieur Bruno Ferrier, il souhaite offrir à tous ces prestigieux invités un grand gala lyrique et emet le voeu que ce gala soit donné au Théâtre Municipal de la ville de Nîmes. (Article Midi Libre 1) (Article Midi Libre 2) J'abandonne donc mes VEPRES SICILIENNES et mon DUC d'ALBE et me consacre entièrement à ce nouveau projet. Il me faut trouver un extrait d'opéra se référant à chaque pays ou ville invité. Pour ISRAEL, je propose "NABUCCO" de GIUSEPPE VERDI et "LA JUIVE" de FROMENTAL HALEVY. Pour l'ESPAGNE, "CARMEN" de GEORGES BIZET me semble de rigueur et, je fais de même pour tous les pays et toutes les villes invités. Cependant, les choses se compliquent un peu en ce qui concerne les pays du MAGHREB mais après maintes recherches, je décide de présenter des extraits de " SALAMMBO" d' ERNEST REYER. Cet opéra qui n'est plus joué en FRANCE depuis 1938, possède de fort belles pages. C'est le cas du "DUO DES VOILES" entre SALAMMBO et MATHO. Je souhaite également ajouter l'air "ROMAINS ! RELEVEZ VOUS!" extrait des "BARBARES" de CAMILLE SAINT SAENS dont l'action se passe tout près de nous dans le THEATRE ANTIQUE d'ORANGE. Ce gala satisfait pleinement toutes les personnalités présentes et même la presse italienne spécialisée dans le lyrique salue cette magnifique soirée en félicitant tous les participants.(article de presse) |